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Acteurs / Isabelle Huppert

Née le 16 mars 1955 à Paris (France)

Fille d'un PDG d'une entreprise de coffres-forts et d'une prof d'anglais, Isabelle Huppert grandit à Ville d'Avray. Inscrite au conservatoire de Versailles par sa mère, elle remporte un premier prix avec Un caprice de Musset. Après une licence de russe, elle suit des cours au Conservatoire, avec pour profs Jean-Laurent Cochet et Antoine Vitez. Elle débute au cinéma dans Faustine et le bel été, trouvant vite des seconds rôles dans des films marquants des années 70 (César et Rosalie, Les Valseuses, Le Juge et l'Assassin). En 1976, elle est Pomme, apprentie coiffeuse à la tristesse insondable, dans La Dentellière de Goretta, oeuvre délicate qui la révèle au grand public.

A 25 ans, Huppert reçoit le Prix d'interprétation à Cannes pour son rôle de parricide dans Violette Nozière de Chabrol (1978). Dès lors, elle tourne avec les cinéastes français les plus exigeants, Godard (Sauve qui peut la vie, Passion) ou Pialat (Loulou, 1980), ce qui vaut à cette comédienne discrète une image d'intellectuelle. Elle se montre pourtant à l'aise dans les registres les plus variés, de l'ambiguité (Eaux profondes) à la fantaisie (La Femme de mon pote). Partie à Hollywood pour La Porte du paradis, western maudit de Cimino, elle acquiert une renommée internationale, et travaille avec Wajda, Ferreri et Losey. Parallèlement, les succès de Coup de torchon et de Coup de foudre assurent sa popularité en France.

Elle poursuit une fructueuse collaboration avec Chabrol qui semble avoir trouvé, avec cette actrice subtile jusqu'au vertige, l'interprète idéale : elle incarne pour lui Madame Bovary, mais aussi une faiseuse d'anges (Une affaire de femmes) et une postière criminelle (La Cérémonie) -deux films pour lesquels elle est primée à Venise en 1988 et 1995- une patronne perverse (Merci pour le chocolat), une juge opiniâtre (L'Ivresse du pouvoir). A partir des années 90, elle explore les frontières entre raison et folie, à travers ses rôles chez Schroeter, Mazuy (Saint-Cyr) ou lors de ses incursions dans la comédie (8 femmes, Les Soeurs fâchées).

Accumulant récompenses et hommages (Prix à Cannes en 2001 pour sa composition de Pianiste frustrée chez Haneke, Prix spéciaux pour l'ensemble de sa carrière à San Sebastian en 2003 et Venise en 2005, expo photo qui fait le tour du monde en 2006), l'hyper-active Huppert (chacune de ses prestations théâtrales crée l'évenement) tourne avec la fine fleur du cinéma d'auteur hexagonal (Doillon, Jacquot, Assayas, Chéreau), mais aussi avec de jeunes Européens prometteurs (Lafosse, Ursula Meier) ou des Américains iconoclastes (Hartley, O. Russell). Elle part au Cambodge pour Un barrage contre le Pacifique, au Cameroun pour White Material et en Italie pour Villa Amalia, trois films à l'affiche en 2009. Cette année-là, la cinéphile Huppert préside le jury du Festival de Cannes. En 2010, l'actrice joue la mère fantasque de Lolita Chammah (sa fille à la ville), dans la comédie dramatique de Marc Fitoussi, Copacabana. La même année, elle interprète une prostituée désirant refaire sa vie dans Sans queue ni tête de la fantaisiste Jeanne Labrune.

Films joués par Isabelle Huppert - 54
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