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Réalisateurs / Joseph L. Mankiewicz

Joseph Leo Mankiewicz, désigné plus couramment Joseph L. Mankiewicz, né le 11 février 1909 à Wilkes-Barre (États-Unis), mort le 5 février 1993 à New York. D’origine polonaise, c’est un scénariste, réalisateur et producteur de films américain.

Il est le frère d’Herman J. Mankiewicz, scénariste de films majeurs comme Citizen Kane d’Orson Welles.

Biographie

Après avoir obtenu son diplôme à l’université Columbia en 1928, il est envoyé par son père à Berlin pour parfaire son éducation. Il s’intéresse au théâtre et au cinéma et est embauché par l’UFA pour traduire les intertitres des films destinés au marché anglo-saxon. Suite à l’émission d’un chèque sans provisions, il quitte précipitamment Berlin pour Paris. En 1929, son frère Herman qui travaille comme scénariste (Marx Brothers, Citizen Kane, etc.) à la Paramount Pictures lui suggère de rentrer le rejoindre. Joseph se voit charger de la rédaction de sous-titres puis de scénarios pour des comédies simples (Skippy, 1931, nommé aux Oscars pour son scénario) et burlesques (pour W. C. Fields).

Passant à la MGM il obtient une nouvelle nomination aux Oscars du scénario pour L’Ennemi public no 1 tourné par W.S. Van Dyke. Alors qu’il exprime le souhait de tourner lui-même ses scénarios, Louis B. Mayer le nomme producteur — il produisit entre autres Furie de Fritz Lang, qui ne lui pardonna pas d’avoir procédé à des coupes, contre son avis, sur la fin du film.

En 1942, il se brouille avec L. B. Mayer et rejoint la 20th Century Fox. C’est à ce moment que Lubitsch, victime d’une crise cardiaque et incapable de tourner lui confie la tâche de réaliser un film qu’il devait faire : Le Château du dragon (1946).

Mankiewicz se fait la main sur les films suivants puis rencontre le succès avec Chaînes conjugales (1949) qui remporte les Oscars du scénario et de mise en scène. L’année suivante il réitère la performance, obtenant exactement les mêmes prix pour Ève, qui remporte également l’Oscar du meilleur film.

En 1950 alors qu’il est président de la Screen Director Guild, Cecil B. DeMille profite d’une période où il est absent pour tenter une offensive pro-Mac Cartyste. De retour Mankiewicz s’oppose à la manœuvre et soutenu par John Ford repousse l’attaque.

En 1951, après avoir tourné L’Affaire Cicéron, il quitte la Fox et Los Angeles pour aller s’installer au calme sur la côte Est.

En 1952, il adapte le Jules César de William Shakespeare pour la MGM et met en scène La Bohème de Giacomo Puccini pour le Metropolitan Opera.

En 1953, il crée sa propre maison de production, Figaro Inc., qui produisit l’année suivante La Comtesse aux pieds nus. Les films suivants rencontrent moins de succès. Il faut attendre 1959 pour que Soudain l’été dernier le ramène à l’avant-scène.

En 1960, il est appelé en urgence pour sauver le tournage de Cléopâtre. Très réticent, il accepte en échange d’une grosse somme d’argent et du sauvetage de Figaro Inc. du naufrage financier. Cléopatre l’accapare jusqu’en 1963. Son montage fut remanié par Zanuck et Mankiewicz renia le film.

En 1967 sort Guêpier pour trois abeilles et en 1970, un western, Le Reptile.

En 1972, il tourne son dernier film, Le Limier .

Il se retire ensuite, se consacrant à la lecture et se tenant en retrait de l’industrie cinématographique.

Il meurt en 1993 à quelques jours de son 84e anniversaire et est enterré à New York.

Commentaires

Réalisateur atypique du panthéon américain, ses films se caractérisent par une quasi absence d’action, au sens hollywoodien du terme, et l’importance prépondérante des dialogues et des rapports entre les personnages. Ses têtes d’affiches couvrent le gotha de l’époque (Marlon Brando, Elizabeth Taylor, Bette Davis, Ava Gardner, Humphrey Bogart, Montgomery Clift, Gene Tierney, Vincent Price…) avec une prépondérance d’acteurs britanniques : George Sanders, Rex Harrison, Cary Grant, Richard Burton, Laurence Olivier, Michael Caine, James Mason…

Sa filmographie est relativement restreinte comparée à celle des autres grands noms du cinéma américain, mais peu de ses films sont passés inaperçus, s’essayant même au péplum (Cléopâtre, qui demeure le film le plus cher jamais réalisé à ce jour[réf. souhaitée]), à la comédie musicale (Blanches colombes et vilains messieurs) ou au western (Le Reptile).

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