Avec son physique d'athlète playboy et son ego sans limite, Aaron Kwok s'est attiré les foudres de bien des fans du cinéma Hong Kongais. Julien Carbon en avait même fait un sujet de dérision récurrent sur son site personnel, grâce à la garde robe, pour le moins colorée, de l'acteur/chanteur. Mais à Hong Kong, fashion attitude et belle gueule sont des critères importants pour devenir une idole et à ce petit jeu là, Aaron, se défend plutôt bien.

Né le 26 octobre 1965 à Hong Kong, Aaron Kwok a commencé sa carrière dans le show business en tant que danseur à la T.V.B.. Son physique impeccable et son énergie débordante lui vaudront d'être rapidement repéré et il enchainera sur une carrière de mannequinat. Il se fait connaitre du grand public en participant à des publicités (il sera avec Janet Jackson l'ambassadeur de Pepsi en Asie, partenariat qui continue encore aujourd'hui) et ne tarde pas à se lancer dans la chanson.

Cette nouvelle étape est un succès pour lui et, dans les années 80, il devient un des quatres "rois de la Cantopop" aux cotés de Leon Lai, Andy Lau Tak Wah et Jacky Cheung. Ce titre, il l'obtient grâce à des chansons au tempo rapide (proche de la dance, voire de la techno) et des chorégraphies dansées énergique qui le rendent bien vite populaire chez les jeunes Hong Kongais (et surtout Hong Kongaises).

Comme ses trois camarades, il n'en reste pas là et se lance dans le cinéma. Mais chanson pop et films nécessitent des talents différents et les reflexes de poseur d'Aaron s'avèrent peu efficace au cinéma. Durant cette période, il alterne rôles de jeunes rebelles toujours propre sur lui (Gangs ‘92) et ceux de garçon modèle tendance sourire colgate (Rhythm Of Destiny). Heureusement, ces tics de chanteur à succès sont parfois bien utilisés comme dans Saviour Of The Soul.

A force de jouer, Aaron commence a prendre de la bouteille et ses prestations s'améliorent. Somebody Up There Likes Me est un peu le film de la transition. Il parvient à rendre son personnage crédible, touchant et assure bien durant les scènes d'action. L'action, il y avait déjà gouté avant (The Barefoot Kid) mais là, il marque encore davantage sa volonté de devenir un acteur "musclé" et nombre de ses films suivant appartiennent à ce registre (2000 AD, China Strike Force...). Il n'oubliera pas pour autant de jouer dans des films plus romantiques comme pour l'excellent Anna Magdalena. Avec The Storm Riders, il connaitra son plus gros succès commercial mais, étrangement, n'en profitera pas pour faire fructifier sa carrière...

Aujourd'hui, Aaron choisit ses projets avec soin et souhaite toujours devenir une star du film d'action. Et malgré son arrogance toujours intacte, il n'est pas impossible qu'il y parvienne.